En 1963, Betty Friedan publie La Femme mystifiée où elle pointe le phénomène massif qui touche les femmes américaines qui font des études universitaires mais se retrouvent majoritairement femmes au foyer, privées d'une vie autonome dans un "indéfinissable malaise". Titiou Lecoq dans son essai Les grandes oubliées, Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, montre comment, par vagues successives, les femmes ont été écartées des métiers intellectuels ou lorsqu'elles avaient su s'imposer, ont été volontairement ignorées dans la construction de l'histoire de l'humanité.

 

Les arbres, indicateurs biologiques dont les anneaux de croissance nous dévoilent les faits qui ont marqué notre environnement portent en eux ces signes du temps. Avec la matière des arbres sont fabriqués les livres. Supports de l'écriture, ils transmettent des idées au delà de l'existence temporaire humaine. Les signes graphiques représentant la pensée humaine ont ainsi permis à des auteures de nous transmettre leurs réflexions sur le statut des femmes dans la société.

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Jane Austen, les sœurs Brontë, George Eliot, Virginia Woolf, Mary Shelley,  Zadie Smith… Ces romancières ont su évoquer le conflit de l’individu et de la société en explorant de nombreux thèmes tels que la lutte des classes, la guerre des sexes, la hantise de l’enfermement, l’expérience de l’intériorité et de la folie. Avec la métaphore des anneaux de croissance qui inscrivent le temps, l'artiste plasticienne Moss Lab détourne des portraits de ces écrivaines anglaises et américaines des 19e et 20e siècles pour rendre hommage à la force créatrice de ces autrices. 

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